Exposition patrimoniale : Artima, au cœur de la bande dessinée populaire
Le salon SoBD consacre son exposition patrimoniale 2025 à la maison d’édition **Artima**, acteur majeur de la bande dessinée populaire française de l’après-guerre jusqu’aux années 1980. Cette exposition mettra à l’honneur un éditeur dont la production, aujourd’hui peu étudiée, a pourtant marqué durablement l’imaginaire de plusieurs générations de lecteurs, à travers des récits de science-fiction, de western, de romance, ou encore d’aventure.
Fondée en 1943 à Tourcoing, la société Artima (pour Art – Image – Marquage) se spécialise dès les années 1950 dans l’édition de bandes dessinées, d’abord via des créations originales, puis par la traduction et l’adaptation de comics anglo-saxons. Rebaptisée **Aredit** dans les années 1970, elle poursuivra son activité jusqu’en 1986, en proposant des collections populaires diffusées en kiosque et destinées à un large public.
Le salon SoBD consacre son exposition patrimoniale 2025 à la maison d’édition **Artima**, acteur majeur de la bande dessinée populaire française de l’après-guerre jusqu’aux années 1980. Cette exposition mettra à l’honneur un éditeur dont la production, aujourd’hui peu étudiée, a pourtant marqué durablement l’imaginaire de plusieurs générations de lecteurs, à travers des récits de science-fiction, de western, de romance, ou encore d’aventure.
Fondée en 1943 à Tourcoing, la société Artima (pour **Art**, **Image**, **Marquage**) se spécialise dès les années 1950 dans l’édition de bandes dessinées, d’abord via des créations originales, puis par la traduction et l’adaptation de comics anglo-saxons. Rebaptisée **Aredit** dans les années 1970, elle poursuivra son activité jusqu’en 1986, en proposant des collections populaires diffusées en kiosque et destinées à un large public.
L’exposition se déploiera sur plusieurs panneaux, organisés en sections thématiques et chronologiques :
* **Une mosaïque de couvertures** ouvrira l’exposition, avec un large panneau mural présentant une composition graphique de couvertures emblématiques issues des publications Artima, donnant à voir la richesse visuelle et l’identité éditoriale de la maison.
* **Un espace de rencontre et de médiation** sera aménagé, avec une table de dédicace et une étagère mettant à disposition des exemplaires en vente, dont *Planète Aredit* de Benoît Bonte (PLG Éditions), ouvrage de référence retraçant de l’intérieur l’aventure éditoriale de la maison.
* Deux panneaux seront consacrés à **la diversité de la production Artima**, illustrée par une quinzaine de pièces encadrées (albums jeunesse, fascicules de genres variés : guerre, humour, policier, sport, romance, jungle…), incluant également des collections traduisant des comics américains comme *Pop Magazine* ou *Comics Pocket*.
* Une **frise chronologique** en deux panneaux retracera les grandes étapes de l’évolution éditoriale d’Artima/Aredit : des débuts en format à l’italienne aux célèbres petits formats en passant par les revues de science-fiction ou d’angoisse. L’ensemble sera complété par des documents consultables en vitrine et sur étagères.
* Enfin, trois panneaux proposeront un **focus thématique sur la science-fiction**, l’un des domaines dans lesquels Artima s’est particulièrement illustré. Une vingtaine de pièces encadrées, choisies pour leur esthétique, leur rareté ou leur caractère insolite, seront accompagnées d’un texte de contextualisation retraçant l’histoire et la place de la science-fiction au sein du catalogue de l’éditeur.
Cette exposition patrimoniale, conçue à partir d’originaux et de documents rares, offrira une plongée visuelle et historique dans l’univers foisonnant d’Artima, à la croisée de la culture populaire et de l’édition de bande dessinée en kiosque. Une manière de redonner toute sa place à une maison discrète mais influente, au cœur de l’histoire éditoriale du 9e art en France.
Chercheur invité au Metalab, à Harvard et postdoctorant du FRNS à l’Université de Liège, Ilan Manouach est auteur de bande dessinée conceptuelle, éditeur et consultant en stratégie pour Onassis Publications. Il a obtenu un doctorat en épistémologie de la bande dessinée de l’Université Aalto (Finlande), qui explore les effets des technologies de pointe, des médias synthétiques, de la fintech et de la logistique mondialisée sur l’industrie de la bande dessinée. On lui doit notamment Shapereader, un système de narration tactile initialement conçu pour les personnes malvoyantes. Il est le fondateur d’Echo Chamber, qui a pour objet de produire, documenter et archiver les pratiques artistiques radicales et spéculatives en bande dessinée contemporaine. Il dirige Futures of Comics, un programme de recherche international qui examine les mutations historiques en cours dans l’industrie de la bande dessinée, dans un environnement de plus en plus financiarisé, mondialisé et technologique.

Ilan Manouach (La Crypte Tonique / La 5e Couche, 2020)
Le blanchiment est une pratique de casting qui consiste à faire jouer des rôles non blancs à des acteurs blancs. […] Souvent réalisée au nom d’une économie narratologique douteuse, la minimisation des rôles joués par ces personnages de couleur lors d’événements culturels, historiques ou fictifs, surtout lorsqu’ils sont cruciaux, fait de cette pratique une forme de censure. Ilan Manouach blanchi à l’eau de javel un magazine de Cascao, du célèbre empire brésilien du divertissement Turma da Monica. Ce travail a été développé lors d’une résidence au Brésil en 2017 et a été pré-publié dans l’anthologie collective Baiacu à Sao Paulo.
Les textes sont issus du Catalogue de l’exposition La bande dessinée spéculative, à partir du corpus établie par Ilan Manouach.
Ça se passe où ?
L’exposition La BD spéculative se tiendra à la Halle des Blancs-Manteaux, épicentre du salon SoBD
Le vendredi 29 novembre (17h-20h) et le samedi-dimanche 30 novembre et 1er décembre, de 11h à 19h

SoBD 2021 – Halle des Blancs Manteaux exterieur 05 – Photo Susy Lagrange
Comment y aller ?
Metro lignes 1 et 11 : Hôtel de Ville
ligne 1 : Saint-Paul
ligne 11 : Rambuteau
Ligne 8 : Chemin Vert
Bus 29, 67, 69 : rue vieille du temple
75 : Archives-Rambuteau